Avec «Les enfants de la balle», le football se joue aussi main dans la main

Avec «Les enfants de la balle», le football se joue aussi main dans la main

Il y a un peu plus d’un an, Christophe Bordat, le créateur du complexe Footsal, lançait l’association Les enfants de la balle. Une trentaine d’enfants « différents » y sont pris en charge. À la rentrée de septembre, ils seront une quarantaine à s’appuyer sur le football pour surmonter leur handicap.

Florent Balmont (à gauche), ancien joueur du LOSC, est le parrain de l’académie de football qui accueille les enfants handicapés au complexe Footsal, créé par Christophe Bordat.

– Que propose exactement l’association ?

« Elle a été créée dans la continuité des valeurs de Footsal. Nous y avons lancé il y a douze ans une académie de football pour les jeunes, où nous pouvions accueillir ponctuellement des enfants en situation de handicap. Cela demandait beaucoup d’énergie mais les résultats étaient évidents au niveau de l’inclusion. C’était le cas avec un petit autiste qui est venu tous les mercredis, pendant un an. Il a beaucoup progressé. Avec son grand-père, Étienne Delhaize, nous avons décidé de professionnaliser cette action en créant l’association. »

– Qui accueillez vous ?

« Des enfants souffrant de différents handicaps, social, mental, physique. Nous essayons de nous adapter aux situations. Par exemple, un jeune garçon en fauteuil est venu me voir. Il était paraplégique mais il voulait jouer au foot. Nous l’avons mis dans les buts. Il a bénéficié de séances spécifiques de renforcement abdominal, il joue avec le groupe des 6-7 ans et il a atteint son rêve ! Grâce à cette association, nous bouleversons des vies avec des choses simples qui ont juste du sens et de valeurs. »

– Comment se passe la prise en charge, concrètement ?

« Le but est d’emmener chaque enfant vers la normalité et les entraînements collectifs. Cela passe par différentes étapes. Notre assistant de vie sportive encadre des séances de travail individuel. Il insiste sur la coordination, la motricité, la confiance. Dès que l’enfant est à l’aise, il l’accompagne dans un groupe d’entraînement où il est alors stimulé par les autres. Des liens se créent, ça débloque plein de choses. Nous réalisons trois vidéos pendant l’année pour attester des progrès réalisés. »

– Combien cela coûte-t-il ?

« Pour les parents, l’inscription à l’académie de football coûte le même prix que pour un enfant valide : 300 € par an, tenue fournie. L’association met le complément. Il faut compter 2 000 € par jeune handicapé pris en charge, salaire de l’éducateur compris. Tout cela est possible grâce au soutien d’entreprises et de fondations. »

– Comment se prépare la rentrée ?

« Nous avons enregistré trente inscriptions la première année. Nous pourrons prendre une dizaine d’enfants en plus en septembre. Mais désormais, nous aimerions dupliquer ce que nous sommes capables de faire dans d’autres structures. Ce sera le cas prochainement avec le SCO d’Angers. Et nous allons faire vivre les choses à l’extérieur, car la réalité, c’est d’apporter assez d’autonomie à nos jeunes joueurs pour qu’ils soient capables, un jour, d’entrer dans le monde du travail. »

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