Les Enfants de la balle ouvrent les terrains de Foot à tous les gamins
Depuis le mois de mai, l’association Les Enfants de la balle permet aux jeunes handicapés de jouer au football comme tout le monde. Au sein de l’académie Balmont du complexe Footsal, ils retrouvent les autres enfants en entraînements collectifs et bénéficient de séances individuelles. Les progrès sont spectaculaires.
Sur le terrain, des plots, cerceaux et bâtons dessinent un drôle de parcours coloré. Au milieu, Hamza gambade, tout sourire, guidé par la voix de « JJ ».
Jean-Jacques Batoum est le premier assistant de vie sportive engagé par la nouvelle
association Les Enfants de la balle. Pendant une heure ce jour-là, il accompagne Hamza, petit bonhomme de sept ans envahi au quotidien de troubles autistiques.
Il faut courir entre les plots ? Hamza court. Il faut monter deux marches et sauter ? Hamza escalade, inspire un grand coup et se lance. Il faut trouver le bon ballon avant de
shooter ? Hamza réfléchit et ne se trompe jamais.
Derrière le terrain, Sophie, sa maman, savoure les progrès accomplis depuis quelques semaines. « Je ne trouvais pas de club pour lui,explique-t-elle. On m’a parlé de ce nouveau dispositif ici, je suis arrivée au bon moment pour l’inscrire. Hamza s’éclate dans les ateliers et avec les autres enfants. Il ne voit pas encore trop l’intérêt des matchs mais il comprend désormais beaucoup plus vite les consignes. Et il fonce ! »
Comme lui, 26 autres enfants handicapés ont rejoint l’académie en septembre. Après avoir payé l’inscription comme les autres, ils bénéficient de 35 cours collectifs, en immersion avec les enfants valides, et 35 séances de travail individuel avec Jean-Jacques.
Goûter d’anniversaire comme les autres
Plus une surprise, imaginée par Christophe Bordat, fondateur de Footsal et Étienne Delhaize, le président des Enfants de la balle. « Nous leur offrons à chacun un goûter d’anniversaire,
sourient-ils. On sait qu’à cause de leur différence, ils ne sont pas invités chez les autres enfants. Alors on fait en sorte qu’ils aient aussi leur journée de fête. »
Cette bienveillance, les deux hommes y tiennent particulièrement. La nièce de Christophe est née handicapée. Tout comme le petit-fils d’Étienne.
Bénéfique pour tous
Ils savent que leur quotidien est souvent synonyme de souffrance, voire d’exclusion, mais que ce n’est pas une fatalité. « Nous avons décidé de les inclure très vite dans la normalité, détaillent- ils. Stimulés par les autres enfants, ils prennent confiance, évoluent plus vite. Et le regard des gamins sur le handicap évolue. Ils ont moins peur de ce qu’ils ne connaissent pas. »
En créant Les Enfants de la balle, les deux hommes offrent une fenêtre d’espoir aux familles. Un sas de décompression aussi, qui a besoin de fonds pour continuer à avancer (lire par ailleurs).
Le coût de l’accompagnement
Les séances sont ouvertes aux enfants atteints de handicap physique, mental ou social. L’accompagnement coûte à l’association 2 500 € par enfant.
Disciplines. Christophe et Étienne ont sollicité leur réseau dans le monde de l’entreprise pour récolter des fonds avant de se lancer. Ils aimeraient maintenant élargir la prise en charge à d’autres disciplines, comme la danse.
Pour les aider ou en savoir plus : Les Enfants de la balle, 6, rue Paul-Langevin à Lezennes ou asso@lesenfantsdelaballe.org.
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